19 décembre 2013

L'hibiscus pourpre de Chimamanda Ngozie Adichie

J'avais complètement délaissée cette rubrique, mais me revoilà. J'espère que vous préparez bien les fêtes de fin d'année. C'est mon avant dernier article sur mes lectures avant le bilan du challenge A moi (s) la lecture.

Tout d'abord la genèse de la découverte de cette auteur nigériane. Il y a quelques mois, je suis tombée sur deux Tedex qui ont changé ma vision et a renforcé des idées que j'avais en moi.
Le premier, celui dans lequel je me suis le plus reconnu est intitulé "the danger of a single story" qui parlait du danger de vouloir attribuer une seule histoire possible à une personne. Vous pouvez le voir ICI. Il m'a également rappelé le discours du photographe Omar Victor Diop sur l'authenticité, à voir ICI.
Le second, sur le féminisme, est également très inspirant et pour la petite histoire, son discours  a été utilisé en sample dans la chanson Flawless du tout nouvel album visuel de Beyoncé Knowles. A voir ICI

Venons-en au livre ☻☻






Une très bonne amie qui a lu l'auteur en VO (anglais), m'avait dit tant de bien de ses écrits, qu'elle a fini par m'en offrir un ☻ Après avoir vu la bande annonce du film Half of a Yellow Sun qui est l'adaptation d'un de ses romans, je ne savais pas trop à quoi m'attendre en découvrant  l'Hibiscus pourpre

Mon résumé

Le monde à travers les yeux de Kambili, une jeune adolescente studieuse de 15 ans. Son monde c'est l'école où elle brille par d'excellents résultats, c'est sa vie familiale avec son frère Jaja, sa mère, son père et l'église. Son frère et elle sont élevés dans une discipline quasi militaire par un père qui ne laisse aucune place à l'échec. Leur père Eugène est un homme très généreux, propriétaire d'une biscuiterie et d'un journal indépendant qui dénonce les dérives du pouvoir ... et pourtant  chez lui, une seule personne fait la loi, lui. Tout va changer lorsque ses enfants vont découvrir le goût de la liberté en visitant leur tante "moins nantie" qu'eux et leurs cousins. Leur tante, Ifeoma, professeur d'université, est une veuve qui élève ses enfants toute seule. Jaja et Kambili vont découvrir un autre monde. Celui des coupures d'électricité, des repas où l'on peut se parler, faire des blagues et dire ce que l'on pense, des coupures d'eau, du jardinage... A leur retour dans leur maison-forteresse, tout va changer! Le goût de la liberté ne pourra plus être ignoré.

♣ ♣ ♣

Bou-le-ver-sant ! En un seul mot, si la version traduite est à ce niveau, je n'imagine même pas comment la version originale doit être. A aucun moment le regard n'est accusateur, ni juge, tout se déroule et les personnages eux mêmes montrent ce qu'ils sont ... au lecteur de juger.
On retrouve l'Afrique que l'on connait tous, les bons mets, le respect des aînés et des parents, les valeurs familiales, les coupures d'eau et d'électricité. L'énorme fossé qu'il peut y avoir entre le train de vie d'un frère et d'une sœur démontre l'inégale répartition des richesses au Nigéria, réalité dans beaucoup de pays africains.
L'autre point non négligeable c'est aussi la place de la religion. Cette lutte perpétuelle entre ce que nous avons été en tant qu'africain et les religions révélées ... Le livre retrace aussi un contexte nigérian durant une période marquée par l'occupation militaire et le coup d'Etat.

Je le conseille oh que Oui ! il est profond, vaste et ne dépeint pas une seule histoire mais plusieurs.
Il me rappelle une phrase que j'ai souvent entendu: "personne n'est entièrement bon, ni entièrement mauvais", nous sommes juste des êtres complexes ... à nous de combattre la partie obscure en nous pour ne pas sombrer.

Où se le procurer à Dakar ? A la librairie les 4 vents => Leur page Facebook
Se le procurer en ligne sur Amazon => Par ICI

A très bientôt

T♣

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