8 octobre 2014

Ma perception du naturel en héritage

Aujourd'hui, cela fait 5 ans que j'ai arrêté de me défriser les cheveux. Un mal être profond et une envie de sortir d'un engrenage perçu comme destructeur m'ont mené vers l'aventure du cheveu naturel. A Dakar, il faut dire qu'en 2009 il n'y avait pas grand monde avec qui débattre de ce sujet. Presque tous mes soins étaient faits maison et inspirés d'internet.


4 ans de naturel

C'est alors que j'entendis parler d'une rencontre appelée Nhappyze, autour du cheveu nature, initiée par Minielle Mansur, la future fondatrice des salons Elle Emoi.

Sans prétention aucune, ce rendez-vous avait réuni une dizaine de jeunes femmes toutes aussi étonnées de voir qu'elles n'étaient pas les seules à avoir choisi de porter leur cheveux crépus au naturel. Pour être honnête, la quête identitaire ou encore l'affirmation de son africanité n'ont jamais été mes motivations. J'avais des cheveux en piteux état, j'avais du mal à croire qu'il n'y avait aucune alternative au défrisage et j'ai testé une option qui s'est trouvée être bonne pour moi.

Avec le temps, je me suis rendue compte que ce choix de porter les cheveux crépus naturels renvoyait plusieurs messages sans que je le veuille forcément : j'avais accepté de m'accommoder de ma nature et je faisais fi du regard des autres.

Deux messages qui font écho à la thématique choisie par les salons Elle emoi : le naturel en héritage.
Dans ma conception l'héritage c'est aussi l'acceptation, l'estime pour sa nature profonde. Cela passe par notre image, la façon dont nous prenons soin de nous et notre capacité à résister face aux différents diktats de la beauté. Pour illustrer cette thématique, deux coiffures me sont venues en tête : les lakhass ou tresses aux fil et les matobo ou bantou knots.


Photos Okhai Ojeikere

Autrefois fièrement arborées sur les têtes de nos grands-mères, elles sont aujourd’hui camouflées sous des foulards ou utilisées uniquement pour détendre les cheveux avant la « vraie coiffure ».

Après la séance shampoing, soins et coiffure au salon Elle Emoi de Fass, me voilà dans la rue.

Envie de découvrir la suite et des photos inédites ? Je vous invite sur le blog des Espaces Elle Emoi ► ICI





A très bientôt.
T♣

3 commentaires:

  1. Il y a un cote majestueux dans cette coupe de cheveux, c'est vraiment digne d'une vraie reine. Comme disent mes malades de petites soeurs, "c'est pas la coupe qui nous rend belles, c'est nous qui rendons la coupe belle"

    LeMeteore

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  2. J'ai bien dit que la coiffure là était nianga!!!!!

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